Maria Marevna
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Née en 1892 à Tcheboksary en Russie. Elle est la fille d'une actrice juive Maria Rosanovitch mariée avec Alexandre Vorobieff.
Elle est adoptée à l'âge de deux ans par le vicomte Bronislav Stebelski, un aristocrate catholique polonais, inspecteur des Eaux et Forêts, avec qui elle vit dans le Caucase jusqu'à l'âge de dix-huit ans.
A l'âge de quinze ans, elle suit les cours au collège de Tiflis en Géorgie. Et à dix-huit ans, elle part à Moscou pour étudier à l'École des Arts Décoratifs.
Elle fréquente les musées et y découvre les Impressionnistes et les Primitifs italiens.
C'est aussi à partir de cette même année qu'elle commence à voyager en Europe. A Capri, elle fait la rencontre de l'écrivain Maxime Gorki qui l'encourage à peindre et la surnomme "Marevna" du nom de "La petite princesse de la Mer" d'un conte de fées russe. A Rome, elle se lie au fils de Gorki, Yura Andreyevich.
Marevna arrive à Paris en 1912, pour poursuivre ses études à l'Académie Zuloaga tout en fréquentant les artistes de la Ruche, puis en 1913 l'Académie Colarossi et enfin à l'Académie Russe où sont déjà, Ossip Zadkine, Chana Orloff et Jacques Lipchitz.
Son ami Yura Andreyevich la présente aux amis de son père Boris Savinkov, Max Volonchine, et le poète Ilya Ehrenburg.
Elle fréquente beaucoup les immigrés russes dont le peintre Chaim Soutine et au café "La Rotonde" les peintres de Montparnasse dont Chagall, Modigliani, Matisse, Kisling, Braque, Fernand Leger, Foujita et Picasso. Elle se lie d'amitié avec les poètes Guillaume Apollinaire, Max Jacob et Jean Cocteau.
Dès 1912, elle aura son exposition aux Tuileries et en 1913 elle participera à sa première exposition collective au Salon des Indépendants de Paris.
L'année suivante son père très malade se donne la mort et elle ne doit plus compter que sur elle même. Pour oublier son chagrin, elle choisit de voyager grâce aux dons de ses amis de Montparnasse à Portofino, Biarritz, Eze et en Espagne.
De retour à Paris, Ilya Ehrenburg lui donne un recueil de ses poèmes à illustrer. Elle rencontre ses premiers mécènes, Léon Zamaron commissaire de police et amateur d'art qui s'intéresse à sa peinture ainsi que Gustave Kahn, critique d'art et directeur du journal le Quotidien.
Picasso l'admire beaucoup et devient un ami fidèle. Il lui dit "nous ferons de toi une artiste encore plus célèbre que Marie Laurencin". Mareva excelle dans le portrait. Elle a trouvé sa technique picturale: larges traits séparant des plages colorées, rythmes saccadés, facettes géométriques. Elle est la première femme à adopter le cubisme tout en étant inspirée par le pointillisme de Seurat.
En 1919, elle rencontre le peintre mexicain Diego Rivera avec qui elle a une fille, Marika.
En 1921 Diego Rivera regagne le Mexique où son père est gravement malade.
Entre 1923 et 1926, elle réalise des tissages inspirés de sujets géorgiens dessinés pour Paul Poiret. Elle participe à plusieurs expositions particulières et le marchand Léonce Rosenberg, lui achète des toiles.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Marevna se réfugie dans le sud de la France à Saint-Paul-de-Vence, puis à Beaucaire et par la suite à Cagnes-sur-Mer.
En 1949, elle s'installe à Londres avec sa fille, son gendre et son petit fils mais rentre à Paris en 1960.
En 1968, elle participe à la rétrospective néo-impressionniste à la fondation Guggenheim de New-York.
Elle exposera ses œuvres en France, en Suisse, aux États-Unis, au Japon et en Israël.
Elle partage son temps entre Paris et Londres jusqu'à sa mort.
En 1984, Marevna de son vrai nom Marie Bronislava Vorobyeva-Stebelska, meurt à l'âge de 92 ans à Londres.
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