top of page

 Max Jacob

Peintre français, Max Jacob (1876-1944), de son vrai nom Alexander, est né à Quimper dans une famille juive non pratiquante. Il a une enfance confortable. Son père Lazare Alexander est un tailleur-brodeur dont les ateliers de confection se trouvent à Lorient sous la marque "Jacob". C'est à l'âge de 12 ans que lui et sa famille deviennent officiellement Jacob. 

A l'âge de 14 ans, il part une année à Paris se faire soigner pour sa nervosité débordante par le docteur Charcot, lequel pratique une psychothérapie fondée sur la suggestion et parfois a recours à l'hypnose.

A son retour, il entame une scolarité des plus brillante au Lycée de la Tour d'Auvergne, à Quimper.

En 1896, après deux mois de service militaire, il se fait réformer pour insuffisance pulmonaire.

L'année suivante, il monte à Paris où il réalise ses premières peintures à l'huile tout en terminant ces études de droit (1899).

A la même période, il écrit des articles dans les rubriques artistiques du Moniteur des Arts et de la Gazette des Beaux-Arts sous le pseudonyme Léon David.

C'est à Montmartre, chez Pedro Mañach, qu'en juin 1901, après en avoir admiré une des toiles exposées chez Ambroise Vollard qu'il fait la connaissance de Pablo Picasso, jeune peintre fraichement arrivé d'Espagne. Il s’installe avec lui boulevard Voltaire dans un immeuble vétuste que Max s'empresse d'appeler " le bateau lavoir " et qui va abriter bon nombre de pionniers de la peinture et de la poésie du nouveau siècle. Il rencontre André Salmon sur la Butte, Picasso lui  présente Apollinaire à l'Austin's Fox bar,  dans la rue d'Amsterdam.

A cette époque, Max Jacob est à la fois poète, romancier, auteur dramatique, critique d'art et peintre. Il réalise aussi quelques huiles mais peint surtout à la gouache des vues de Bretagne et des scènes de cirque.

Pour pouvoir vivre, il effectue différents petits métiers (clerc d'avoué, précepteur, magasinier à L'Entrepôt Voltaire) avant de publier son premier ouvrage Histoire du Roi Kaboul Ier et du marmiton Gauwain, aux éditions Picard et Kahn. A cette même époque, il fréquente les peintres et poètes du Bateau-lavoir, s'installe au 7 rue Ravignan et ensuite au Bateau-Lavoir. Il se lie aussi d'amitié avec Van Dongen, Francis Carco, Roland Dorgeles.

En 1914, alors âgé de 38 ans, il décide de se convertir au christianisme et se fait baptiser le 18 février 1915, à la chapelle Notre-Dame de Sion à Paris. Son parrain est Picasso.

A partir de 1916, il fréquente Montparnasse et publie plusieurs ouvrages dont Le Cornet à dés, Le Phanégrame, Les Alliés sont en Arménie, poème hors-commerce dédié à son ami Joseph Altounian.

L'année suivante, il perd son père Lazare Jacob et cette même année,  il noue des relations étroites avec les princes Ghika (la princesse et l'ex reine de beauté Liane de Pougy) et commence une correspondance importante avec le couturier mécène et collectionneur Jacques Doucet (1853-1929).

En 1921, deux ans après s'être fait renversé par une voiture, il quitte Paris pour se retirer au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire.

Entre 1924 et 1926, il effectue plusieurs voyages en Italie et en Espagne puis rejoint Paris en 1928.

L'année suivante, il est à nouveau renversé et retourne définitivement à Saint-Benoît-sur-Loire. 

Il sera toute sa vie tourmenté par son homosexualité. 

En novembre 1937, il est appelé à Quimper pour assister aux derniers moments de sa mère, la seule femme qui ait vraiment compté pour lui, pour qui il tirait sa fierté de la Légion d'Honneur (1933) de ses succès littéraires, de ses triomphes de conférencier.

En 1942, l'étoile jaune est placée sur le magasin familial à Quimper et l'année suivante au mois de février son frère Gaston est déporté à Auschwitz. Et en janvier 1944, sa plus jeune sœur Myrté-Léa est arrêtée à son tour à Paris puis déportée à Drancy. Son frère Max Jacob fait tout pour l'en sortir mais en vain.

Et à son tour, il est arrêté le 24 février 1944. Des policiers l'emmènent à la prison d'Orléans, puis au camp de Drancy sous le n° 15872. A la suite d’une pneumonie, il trouve la mort le 4 mars 1944, quelques heures avant sa déportation programmée pour Auschwitz. Il avait alors 68 ans.

Max Jacob repose au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire.

Max Jacob

Max Jacob

Un homme marchant dans la rue

Un homme marchant dans la rue

La Seine à Paris

La Seine à Paris

La chambre jaune

La chambre jaune

Les Joueurs de cartes

Les Joueurs de cartes

  1876 - 1944

" [...] mon Dieu joli. Je tiens tes bras entre mes bras et mon corps sur ton corps. [...] Tu es encore plus beau qu'auparavant, chéri [...]. J'aime à sentir ton corps dans mes bras [...]. Ton ventre est dur aussi. [...] Je suis amoureux de ton cadavre et je vois combien je t'aimais sans le savoir [...] jeune homme plus que charmant, plus que séduisant [...] ".


                                                                                                                                                                                         Hymne amoureux de Max Jacob
                                                                                                                                                                             au corps du Christ descendu de la croix

© 2017 Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

90 rue de Tolbiac, Paris 75013, France

  • Facebook Clean
  • White Instagram Icon
  • White Pinterest Icon
bottom of page